MEILLEURS VŒUX À TOU·TE·S, ET SURTOUT LA SANTÉ !
Nous vous parlerons cette année des effets toxiques pour notre santé du mode de traitement des déchets préféré de nos élus. Dossier d’infos, film, réunion publique… sont en cours de préparation.
IL EST VRAIMENT TEMPS DE CHANGER
POUR BIEN COMMENCER L’ANNÉE …
FERMETURE DE LA DÉCHETTERIE D’IVRY !
LA PRÉPARATION DU CHANTIER DU NOUVEL INCINÉRATEUR EST EN ROUTE
Le 31 décembre 2017 la déchèterie d’Ivry-sur-Seine a fermé ses portes définitivement. Selon les chiffres du Syctom, propriétaire du site de traitement des déchets d’Ivry Paris XIII, le tonnage de déchets réceptionné en 2016 s’élevait à 6831 tonnes dont 5575 tonnes ont été valorisées.
La disparition de cette déchèterie est motivée par la nécessité de libérer l’emplacement nécessaire à la reconstruction de l’usine d’incinération, qui sera beaucoup plus volumineuse que l’actuelle, et de la création d’une usine de Tri Mécano Biologique, appelée maintenant Usine de Tri Préparation. Sa disparition confirme que pour le Syctom le tri et le recyclage ne sont pas des priorités.
Mais cela ne semble pas être non plus celle de la ville d’Ivry-sur-Seine. La municipalité ne s’est jamais opposée au gigantesque projet des deux futures usines, mais elle aurait pu, en contrepartie, demander la création d’une nouvelle déchèterie financée et gérée par le Syctom.
Pour Romainville les élus du bassin Est Ensemble ont obtenu la création d’une déchèterie couplée à une ressourcerie pour une usine de traitement dont le coût est cinq fois moins important qu’à Ivry-sur-Seine.
Lors d’une réunion publique le maire a annoncé que la ville était à la recherche d’un site dans la ville pour implanter une nouvelle déchèterie. Depuis dix ans que le Syctom œuvre à la réalisation de ce projet gigantesque avec la bénédiction de la ville d’Ivry, ce n’est qu’au moment où la déchèterie va fermer ses portes que les élus s’intéressent au sujet ! Un tel manque d’anticipation révèle un amateurisme inquiétant dans la gestion de ce dossier où la ville a comme interlocuteurs des industriels dont les intérêts ne sont pas ceux des citoyens. En attendant cette hypothétique future déchèterie, pour remplacer celle existante, la mairie propose une déchèterie mobile, c’est à dire de petits containers installés uniquement le week-end, et qui n’accueilleront pas tous les déchets et notamment pas ceux des professionnels.
Quid des déchets verts, des gravats et des ferrailles ? Il y a fort à parier que nous les retrouverons sur les trottoirs de la ville ce qui aggravera le nombre de dépôts sauvages contre lesquels la ville fait preuve là aussi d’un grand laxisme.
Pour celles et ceux qui, comme nous, pensent que la solution du traitement des déchets passe en priorité par la prévention et le recyclage, il ne restera plus qu’à faire plusieurs kilomètres pour les apporter à la déchèterie de La Poterne des Peupliers dans le 13e arrondissement. C’est ce que propose généreusement le Syctom sur son site, contredisant ainsi sa prétendue obsession de la proximité dans le traitement des déchets.
PENDANT QUE LES ÉLUS DU SYCTOM S’ENTÊTENT DANS LEUR PROJET OBSOLÈTE, LA COLLECTE SÉLECTIVE DES BIODÉCHETS SE MET EN PLACE À IVRY,
TOUT DOUCEMENT MAIS …
C’est important parce que les bio-déchets (déchets alimentaires ou de cuisine et tous déchets biodégradables) représentent 25 % du poids de nos poubelles ! Les brûler dans des usines d’incinération est le comble de la stupidité car c’est dépenser, à grands frais, de l’énergie pour vaporiser de l’eau qu’on renvoie dans l’atmosphère chargée de produits dangereux…alors que ces bio-déchets, transformés en compost, sont un magnifique engrais bio ! La loi de transition énergétique d’août 2015 fait d’ailleurs obligation d’offrir à tout habitant un traitement séparé de la totalité des bio-déchets d’ici 2025.
A Ivry, le tri par les enfants eux-mêmes se généralise dans les cantines scolaires et au restaurant municipal.
Et vient de démarrer une importante opération expérimentale de collecte des bio-déchets sur l’ensemble du quartier Monmousseau qui représente le tiers d’Ivry, complétée par une collecte sur les marchés « centre ville » et « Barbusse ». Cette expérimentation doit durer au maximum 3 ans et, sauf résultats négatifs, doit permettre l’extension définitive de la collecte des bio-déchets dans l’ensemble de la ville, pour la fin de la mandature.
Nous espérons que ce calendrier sera respecté, et que les moyens mis en oeuvre par la Mairie et le Syctom seront suffisants pour faire de l’expérience une réussite.
Après une phase préliminaire, l’opération proprement dite doit démarrer au printemps 2018. Un comité de suivi a été mis en place avec un rôle de conseil, d’alerte et d’évaluation. Il s’est réuni deux fois pour l’instant (en septembre et novembre). Il réunit quelques représentants d’associations, dont le collectif 3R, et surtout des personnes de la ville, du territoire du grand Paris, Grand Orly Seine Bièvre, officiellement en charge de ces questions, du SYCTOM (syndicat intercommunal) comme conseiller technique… Par ailleurs un comité de pilotage composé d’élus dirige l’opération.
Ce qui va être déterminant dans le succès ou non de cette opération, c’est l’implication active d’un nombre suffisant d’habitants. Et cela n’aura lieu que si, très vite, un noyau particulièrement intéressé de personnes (du quartier ou non) se préoccupe de la manière dont les habitants sont informés et invités à participer. Ceci est un appel pressant à toute personne qui aimerait participer de cette manière, quel que soit le temps, aussi réduit soit-il, qu’elle peut y consacrer ! Contactez-nous !