Le problème
Je suis mère d’un enfant de deux ans qui joue chaque jour dans la cour d’une crèche qui est à proximité de l’incinérateur Ivry-Paris XIII (IP13). Je l’y croyais en sécurité. Pourtant il a de l’asthme, pour lequel il a été hospitalisé. Mon mari et moi avons vu empirer notre asthme et nos allergies, et nous nous interrogeons. L’incinérateur aggrave-t-il la pollution de l’air ? Devons-nous quitter le quartier dans lequel nous avons construit toute notre vie ? Est-ce que notre fils, du fait qu’il habite à proximité d’un incinérateur risque le cancer, un neurodéveloppement perturbé ou des maladies cardiovasculaires à l’âge adulte ? La pollution de l’air est invisible mais elle n’en est pas moins réelle et ses conséquences sont criminelles.
La presse et la population s’alarment suite aux révélations concernant la pollution aux métaux lourds et aux dioxines dans les mousses et les sols autour de l’incinérateur d’Ivry Paris XIII (IP13) qui semble hors de contrôle. Cette pollution est notamment présente dans les cours des crèches et écoles alentours : Dulcie September, Guy Môquet, et Orme au Chat à Ivry sur Seine et Port aux Lions et Robert Desnos à Charenton le Pont. La présence de l’incinérateur d’Ivry Paris XIII -qui est actuellement le plus grand incinérateur d’Europe au sein d’une zone densément peuplée représente un risque sanitaire pour tous les habitants d’Ivry, de Charenton-le-Pont, du 12ème et du 13ème arrondissement de Paris.
A l’origine de cette étude :
Pour des informations plus détaillées, veuillez trouver ci-après le communiqué de presse du collectif 3R, qui a organisé cette étude toxicologique avec Toxicowatch, et qui surveille cette pollution depuis de nombreuses années.
Nos demandes
Il faut que l’Etat prenne acte de la pollution causée par l’incinération des déchets ménagers. Les rapports de Zéro Waste Europe nous montrent qu’il n’existe pas d’incinération “propre”.
Nous demandons la réalisation d’études sanitaires afin d’évaluer si cette pollution est dangereuse pour la santé de nos enfants, dans une zone densément peuplée qui est déjà soumise à d’autres sources de pollution atmosphérique (périphérique, autoroute A4, passé industriel).
Nous demandons également :
- que les seuils maximaux légaux de dioxines, PFAS et métaux lourds émis dans les fumées de l’incinérateur soient abaissés
- qu’un contrôle réellement continu 7j/7 et 24h/24 des émissions de dioxines et des particules fines et ultrafines soit effectué avec une publication rapide des résultats. Le SYCTOM doit être sanctionné en cas d’absence de mesures >15% du temps
- qu’un bio-monitoring régulier de l’environnement soit réalisé pour étudier l’impact de l’incinérateur sur l’environnement au cours du temps et que les points de contrôles soient choisis et validés avec un conseil scientifique indépendant. Les seuils de pollution “acceptables” doivent être dictés par des données de santé publiques.
Si le Syctom, en charge de cet incinérateur mais aussi du centre de tri qui vient de brûler dans l’énorme incendie du 17ème arrondissement de Paris le 8 avril, n’est pas capable de traiter les déchets sans dégrader la santé des riverains autour, cet incinérateur doit fermer et des alternatives à l’incinération et à l’enfouissement doivent se développer.
Les enfants des crèches d’Ivry, du 12ème, du 13ème arrondissement et de Charenton-Le-Pont n’ont pas à être exposés à ces risques chaque jour. L’entière population des villes alentour non plus. Nous ne pouvons pas permettre que la santé de nos enfants soit compromise. Nous exigeons la garantie d’un environnement sain et sûr pour nos enfants.
Protégez leur avenir. Signez cette pétition.
Sources : France Info, France 3, Le Monde, Le Parisien, Collectif 3R
Comment agir ?
1) Signez et partagez la pétition
2) Interpellez vos élus sur Twitter, Bluesky, Facebook, par courrier et par email
3) Restez informés de la suite de la mobilisation ici
Pour en savoir plus sur le plan alternatif : PlanBom.org
Que les décideurs et leurs descendants, de tels projets impactant gravement la santé de leurs concitoyens de tous âges et pour longtemps, soient d’office jugés à priori responsables des pathologies engendrées!
De plus en période d’austérité, gaspiller ainsi les fonds publics est un scandale fantastique méritant la prison.
Et enfin comment est-ce possible de mépriser ainsi l’impact considérable sur les écosystèmes indispensableS à notre existence, à moins que certaines cervelles ne soient déjà fortement oxydées ?